- 35 - basques en général, le nationalisme basque, il faut dire qu'ils sont tous jugés également car ils appartiennent à la république; on peut en dire autant pour les Catalans. C’est-à- dire tout l’ensemble républicain passe par la même mesure. R. Durocher: C'est effectivement très curieux qu'on n'ait pas été sensible à cette dimension de ce qui se passait en Espagne. La majorité des Québécois de l’époque ne sont pas séparatistes, ils parlent d'un pacte confédératif entre les deux nations, mais c’est vraiment un groupuscule qui est séparatiste. C’est significa- tif aussi parce l’idée de lutte entre communisme et christianisme vraiment obnubile tout, toutes les autres questions, économiques, sociales et même ce genre de questions qui aujourd'hui ne passeraient certainement pas inaperçues. Mais dans les années '30 cela n’est pas remarqué. Quant aux violences commises par les franquistes, on ne peut pas ne pas en parler. Il y a des dépêches de presse qui sont publiées dans différents journaux. même dans les journaux de droite, comme “L’action catholique” par exemple. Mais on en parle le moins possible d'une part, on essaie d'excuser cette violence ou encore, de la justifier en disant que malheureuse— ment elle est nécessaire, que Franco fait tout son possible pour éviter qu'il y ait trop de morts, ou encore expliquer que Franco n'est pas au courant de ce que ses soldats ont pu faire. Dans le