- 30 - J.L. Ponce de León: Pendant la guerre d'Espagne, dans plusieurs pays, notamment en Angleterre et aux Etats-Unis, on avait fait des enquêtes parmi les intellectuels et les professeurs pour savoir de quel côté ils se rangeaient. Est-ce qu'on a fait des enquêtes semblables au Canada? S.B. Ryerson: Aux Etats Unis, il y avait un nombre assez grand d’intellectuels, d'artistes, d'hommes de lettres, de professionnels éminents qui appuyaient l’Espagne républicaine. C'était le cas aussi en Angleterre et en général c'était une minorité qui appuyait le côté franquiste. Au Canada on a eu les mêmes réactions, mais peut- être un peu moins poussées. Ce pendant, parmi les noms de ceux qui appuyaient le comité d'aide à l’Espagne démocratique, il y avait non seulement le professeur Scott, qui était à la fois doyen de la faculté de droit à l’Université McGill et un des meilleurs poètes canadiens, il y avait aussi des artistes, des gens du groupe des sept, des paysagistes. J‘ai mentionné le nom de Jean Palardy, le peintre québécois; il y avait Jacques Bieler, un autre peintre éminent; des médecins comme Pennfield et des associés de Bethune Je n'ai pas entendu parler de sondages, mais par les listes de noms de gens il y avait dans les comités il est évident qu’il y avait un appui important surtout du Canada Anglais. Pour ce qui est de la question de l’aide ou de l’appui moral ou plus que moral,