-17- chose s'était déjà produite d'ailleurs au mois d’octobre précé- dent lorsque le Père Sarasola, un franciscain, et deux délégués du gouvernement républicain, Isabel Palencia et Marcelino Domingo étaient venus en délégation des républicains. Alors là encore il y avait eu émeute, ou plutôt menace d'émeute, et ce rôle avait été joué par les étudiants de Loyola et de l’Université de Montréal. Alors quand, après un exil d'un quart de siècle à Toronto, je suis revenu avec ma femme pour vivre à Montréal en '69, une des premières choses qui nous ont frappés, a été une manifestation des étudiants, manifestation conjointe d'ailleurs des étudiants anglophones et francophones, qui partait du campus de McGill pour arriver ici au stade de l’Université de Montréal, et les bannières portaient les mots d'ordre: travailleurs et étudiants, solidarité. ///Je revirement qui s'est produit dans le nationalisme, le revirement qui s'est produit dans le climat des québécois, et la possibilité qui s'est ouverte d'un bloc ouvrier nationaliste démocrate,-enfin je ne parle pas des perspecti- ves du gouvernement actuel de la province- avait peut-être son germe dans les années '3Q; les commencements de ce qui pourrait devenir, ce qui effectivement est arrivé aux années ’60 et ’70, de ce qui s'en vient peut-être sont sans [?] dans ces années. Mais de toute façon, une échelle au moins plus solide d'une organisation syndicale, et réellement la première attaque car la majorité des québécois étaient des ouvriers salariés, des travailleurs salariés. Cette majorité-là s'est exprimée comme elle le pouvait, à cette époque—là. Notre président a fait allusion des clubs chômeurs s'organisaient à travers la ville, et qui ont adopté sonne nom de leur fédé- ration, de leur organisation commune: “front populaire” C’était évidemment du mimétisme. Si on