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- Qu'est—ce que vous gagnez depuis janvier 1936? 
— J'ai pu faire une moyenne de $26.— à $28.-. 
- Par quinzaine? 
- Oui, Monsieur. 
- Avez—vous d'autres sources de revenus à part votre travail? 
- J’ai une fille qui travaille. 
- Elle travaille au moulin elle aussi? 
- Oui, Monsieur. 
- Qu'est—ce qu'elle gagne d'habitude? 
- Elle gagne $16.- et quelques cent de plus. 
- $16.— par quinzaine? 
- Oui, Monsieur. 

Les investisseurs dans le textile, qui ont commencé par 
un placement de $500,000a, l’ont transformé en 13 millions 
et cette transformation miraculeuse est le surplus produit par 
les travailleurs aux métiers dans les usines de textile. Le surplus 
non payé produit ce surplus 
qui se réalise avec la vente des marchandises et le
travail n’est payé qu'au niveau de la subsistance minimale
de l’ouvrier. Ainsi, à Louisville, la Associated Textile 
paie dans une année des salaires qui se chiffrent 
à $223,000.-; la moyenne hebdomadaire est de $6.70 aux ouvriers, 
$4.55 aux ouvrières, et le total des salaires est $223,000.alors
que le total des profits est de $345,000.-. Ainsi, s’établit la répartition 
du produit de cette industrie qui se modernise, et qui se développe, 
qui se concentre, sous la régie de Sir Herbert Holt, et des 
autres gens dont on parie comme  des [?]
[?] importants de la haute finance canadienne./// Pierre Fournier vient de 
publier un bouquin, ”The Quebec Establishment”, qui paraîtra bientôt 
je crois en français. Il cite le fait qu'au moment de son enquête, 
au début des années '70, soixante-deux corporations contrôlent plus 
que 50% de la production au Quebec.